Le récent Sommet numérique de l’UE est devenu le reflet des difficultés croissantes de l’Europe en matière d’innovation. Alors que l’événement visait à mettre en avant les progrès technologiques, il a involontairement mis en lumière le retard continu de la région dans la course mondiale à la domination numérique.
L’approche très réglementaire de l’Europe crée des frictions. Les start-ups font face à des montagnes de paperasse avant de pouvoir lancer des produits que leurs concurrents en Asie ou en Amérique du Nord déploient en quelques semaines. Les secteurs de la blockchain et des cryptomonnaies ressentent cette pression de manière particulièrement aiguë : de nombreux protocoles DeFi innovants et projets Web3 choisissent tout simplement d’éviter les marchés européens, à cause de réglementations fragmentées d’un État membre à l’autre.
Le contraste avec d’autres régions est particulièrement frappant. Tandis qu’une grande juridiction adopte des politiques favorables aux cryptomonnaies et qu’une autre construit une infrastructure d’IA à un rythme effréné, l’Europe reste empêtrée dans des discussions interminables en comité. Le sommet a été riche en discours sur la « souveraineté numérique » et « l’IA éthique », mais les plans d’action concrets ? Rares.
La réalité se lit dans les flux de capitaux. Les financements en capital-risque pour les projets européens de cryptomonnaie et fintech migrent ailleurs. Les développeurs talentueux s’installent de plus en plus dans des écosystèmes offrant des cadres plus clairs et des processus d’approbation plus rapides. Cette fuite des cerveaux aggrave le déficit d’innovation.
L’ironie n’échappe à personne : l’Europe a inventé des concepts technologiques révolutionnaires, mais peine à les commercialiser. Le fossé entre l’ambition politique et l’exécution ne cesse de s’élargir à chaque trimestre. À moins d’une simplification des cadres réglementaires et d’un meilleur accès au capital, cette crise va s’aggraver — et le sommet a révélé cette vérité inconfortable plus clairement que n’importe quel document politique.
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LonelyAnchorman
· Il y a 7h
ngl, ce cadre réglementaire européen devient vraiment de plus en plus absurde, tous les projets Web3 partent à Singapour et à Dubaï...
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Encore une série de phrases creuses, "souveraineté numérique", "IA éthique", mais où sont les vraies politiques de soutien avec de l'argent réel ? Il n'y en a pas.
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Le cerveau complètement émoussé par la commission, pas étonnant que tous les développeurs s'en aillent.
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L’Europe a inventé une tonne de concepts technologiques de pointe, et au final, l’Asie et l’Amérique du Nord les écrasent. Ironique, non ?
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Au fond, c’est toujours le même vieux cadre : soit on innove, soit on se conforme, mais impossible d’avoir les deux.
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Des projets comme matic et lido ont déjà choisi d’abandonner le marché européen, toute la liquidité se concentre à Singapour...
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Il y a plus de documents de réglementation que de lignes de code, si j’étais développeur je songerais aussi à déménager.
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SchrodingerWallet
· Il y a 7h
L'Europe est encore en réunion, nous avons déjà volé off-chain, haha.
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MEVSandwichMaker
· Il y a 7h
Une multitude de réunions en Europe se limitent à des discours sur papier, tous les projets web3 s'en vont, c'est la réalité.
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SelfCustodyIssues
· Il y a 7h
L'Europe est encore en réunion, alors que les États-Unis et l'Asie sont déjà partis de l'avant... Avec un cadre réglementaire aussi complexe, qui a encore envie de lancer un projet Web3 ici ?
Le récent Sommet numérique de l’UE est devenu le reflet des difficultés croissantes de l’Europe en matière d’innovation. Alors que l’événement visait à mettre en avant les progrès technologiques, il a involontairement mis en lumière le retard continu de la région dans la course mondiale à la domination numérique.
L’approche très réglementaire de l’Europe crée des frictions. Les start-ups font face à des montagnes de paperasse avant de pouvoir lancer des produits que leurs concurrents en Asie ou en Amérique du Nord déploient en quelques semaines. Les secteurs de la blockchain et des cryptomonnaies ressentent cette pression de manière particulièrement aiguë : de nombreux protocoles DeFi innovants et projets Web3 choisissent tout simplement d’éviter les marchés européens, à cause de réglementations fragmentées d’un État membre à l’autre.
Le contraste avec d’autres régions est particulièrement frappant. Tandis qu’une grande juridiction adopte des politiques favorables aux cryptomonnaies et qu’une autre construit une infrastructure d’IA à un rythme effréné, l’Europe reste empêtrée dans des discussions interminables en comité. Le sommet a été riche en discours sur la « souveraineté numérique » et « l’IA éthique », mais les plans d’action concrets ? Rares.
La réalité se lit dans les flux de capitaux. Les financements en capital-risque pour les projets européens de cryptomonnaie et fintech migrent ailleurs. Les développeurs talentueux s’installent de plus en plus dans des écosystèmes offrant des cadres plus clairs et des processus d’approbation plus rapides. Cette fuite des cerveaux aggrave le déficit d’innovation.
L’ironie n’échappe à personne : l’Europe a inventé des concepts technologiques révolutionnaires, mais peine à les commercialiser. Le fossé entre l’ambition politique et l’exécution ne cesse de s’élargir à chaque trimestre. À moins d’une simplification des cadres réglementaires et d’un meilleur accès au capital, cette crise va s’aggraver — et le sommet a révélé cette vérité inconfortable plus clairement que n’importe quel document politique.