Les dernières données américaines sur les nouvelles demandes d’allocations chômage sont nettement inférieures aux attentes du marché—quel signal se cache derrière ce chiffre ? Pour le marché crypto, est-ce vraiment un signal baissier qui va provoquer une chute, ou bien toute la mauvaise nouvelle étant déjà intégrée, cela pourrait-il devenir une opportunité de rebond ?

Conclusion d’abord : à court terme, c’est baissier, mais le diable se cache dans les détails.

**Des données sur l’emploi solides = une Fed plus « faucon »**
La baisse du nombre de chômeurs indique que le marché du travail tient bon. Dans ces conditions, pourquoi la Fed se précipiterait-elle pour baisser les taux ? Le pari initial du marché sur une « baisse imminente des taux » risque d’être repoussé. Tant que l’environnement de taux élevés perdure, les actifs à haut risque comme les cryptomonnaies peinent à séduire—l’argent préfère profiter des intérêts des bons du Trésor, qui a envie de parier sur la volatilité ?

**Un dollar fort, les cryptos en pâtissent**
Des données économiques solides ont généralement pour effet de faire grimper l’indice du dollar (DXY). Il existe une vieille règle entre le dollar et le bitcoin : quand le dollar monte, le prix des cryptos baisse. Cette fois-ci ne fait pas exception : si le DXY reste fort, une partie des capitaux du marché crypto risque d’être aspirée ailleurs.

**Les fonds institutionnels vont-ils devenir plus prudents ?**
Ce qui compte le plus, ce sont les flux vers les ETF. Si les anticipations macroéconomiques évoluent vers des « taux durablement hauts », les flux d’argent institutionnel arrivés via les ETF Bitcoin pourraient ralentir. Les hedge funds, très sensibles aux données macro, changent de cap encore plus vite que les particuliers.

Ainsi, cette statistique sur le chômage, qui n’est en apparence qu’un indicateur économique, est en train de redéfinir les attentes du marché concernant le « calendrier de baisse des taux ». À court terme, le marché crypto risque de continuer à chercher un plancher sous l’ombre des taux élevés.