Le ministère de la Justice vient tout juste d’annoncer une affaire de contrebande qui retient l’attention du monde du minage crypto. Deux individus originaires de Chine sont poursuivis pour avoir prétendument monté une opération visant à faire entrer illégalement en Chine des GPU Nvidia haut de gamme—plus précisément les modèles H100 et H200—via des canaux non autorisés.

Qu’est-ce qui rend le timing particulièrement intéressant ? Cela intervient alors que l’administration change justement de cap en matière de politique d’exportation. Les mêmes puces que ces individus auraient fait passer en contrebande sont désormais officiellement autorisées à l’exportation vers Pékin, avec le H200 approuvé au plus haut niveau.

Pour toute personne évoluant dans le secteur du minage ou du calcul IA, ces puces ne sont pas ordinaires. Les H100 et H200 représentent une puissance de calcul considérable—celle qui alimente aussi bien des opérations de minage à grande échelle que l’entraînement de modèles d’IA. Leur disponibilité est un sujet brûlant depuis des mois dans les cercles technologiques et cryptos.

L’affaire met en lumière l’intersection compliquée entre politique commerciale, application des lois, et la demande insatiable de ressources de calcul de pointe. Alors que la procédure judiciaire suit son cours, le paysage réglementaire est clairement en mutation. Ce qui était de la contrebande hier pourrait devenir un commerce légal demain—mais probablement pas pour ces accusés en particulier.