Le pivot problématique de l'énergie éolienne : comment les intérêts politiques reshaping l'avenir de l'énergie propre en Nouvelle-Angleterre

Les priorités énergétiques de l’administration Trump créent une friction sans précédent dans le secteur de l’utilité publique aux États-Unis. Si la déclaration du secrétaire de l’Intérieur Doug Burgum selon laquelle « l’énergie est tout » résonne auprès des dirigeants du pétrole et du gaz dans les salles de réunion de Houston, elle indique également des défis croissants pour les compagnies électriques qui misent fortement sur l’infrastructure renouvelable.

La victime la plus visible est le projet Revolution Wind au large de l’île de Block, Rhode Island. Opéré par Ørsted, le plus grand développeur d’éolien offshore au monde basé au Danemark, cette initiative de 4 milliards de dollars approchait de la fin lorsque le Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) a émis un ordre surprise d’arrêt des travaux le 22 août. La synchronisation a suscité des interrogations sur les marchés financiers, notamment sur les plateformes de trading à New York où les actions liées à l’énergie fluctuent en fonction des signaux politiques.

Les chiffres derrière l’arrêt

Le projet Revolution Wind représente un investissement conséquent et une dynamique d’infrastructure importante. Soixante-cinq turbines Gamesa de 11 mégawatts sont déployées pour générer une capacité de 704 MW. Toutes les fondations ont été installées, avec 45 turbines déjà en place. Une fois achevé, l’installation alimentera environ 350 000 foyers dans le Rhode Island et le Connecticut avec de l’électricité propre. À environ 80 % d’achèvement, l’arrêt du projet entraîne des conséquences en cascade — non seulement opérationnelles, mais aussi financières.

Quelques jours après l’annonce du BOEM, les agences fédérales ont frappé à nouveau. Le Département des Transports a annulé des millions de dollars de financement pour les ports éoliens offshore le 29 août, notamment 11,25 millions de dollars pour le port de Davisville dans le Rhode Island et près de $34 millions pour le projet du port éolien de Salem dans le Massachusetts. Ces investissements dans l’infrastructure représentaient l’écosystème soutenant le développement de l’énergie éolienne le long de la côte de la Nouvelle-Angleterre.

Une contradiction politique qui se dessine

Les entreprises énergétiques en Amérique du Nord font face à un paradoxe. Depuis des années, les services publics ont tracé une transition vers les renouvelables, accélérée par la baisse des coûts de stockage des batteries et l’amélioration de la rentabilité solaire et éolienne. Le gaz naturel occupe une position intermédiaire — privilégié par la plupart des services publics comme un combustible de transition, tandis que le charbon reste viable principalement pour les entreprises disposant de portefeuilles importants de production au charbon.

La priorité de l’administration Trump pour les combustibles fossiles contredit directement cette trajectoire. Pourtant, la soudaineté de l’arrêt du Revolution Wind a soulevé des questions au-delà des justifications environnementales ou techniques. Le secrétaire de l’Intérieur Burgum a d’abord évoqué des préoccupations concernant la mortalité des baleines, puis a pivoté vers des allégations d’interférences radar militaires. Cependant, le Pentagone a examiné des préoccupations similaires en 2023 et a validé le développement de l’éolien offshore. Les experts du secteur notent que les ajustements radar pour les structures élevées — qu’il s’agisse de bâtiments ou d’éoliennes — relèvent de questions d’ingénierie routinières.

Le sous-texte géopolitique

Une couverture par les médias internationaux a suggéré d’autres explications. Les analystes ont observé que la perturbation de Revolution Wind a fortement impacté la valorisation de marché d’Ørsted, ce qui pourrait forcer le Danemark à conclure un nouvel accord de financement où le gouvernement danois pourrait acquérir environ 50 % de la propriété via une injection de capital.

Ce dynamisme reflète une démarche antérieure de l’administration contre le projet Empire Wind de Equinor au large de New York et du New Jersey. Cette opération avait reçu son propre ordre d’arrêt en mai. Par la suite, la gouverneure de New York Kathy Hochul a négocié une résolution impliquant des propositions de développement de pipelines pour une infrastructure supplémentaire de gaz naturel dans l’État — un revirement par rapport à l’opposition précédente. Des responsables de la Maison Blanche ont affirmé que Hochul avait « cédé », et Williams Companies a réactivé sa demande pour le projet d’augmentation de l’approvisionnement dans le Nord-Est.

Ce schéma suggère que l’infrastructure énergétique sert de monnaie d’échange dans plusieurs domaines politiques. Pour le Groenland — territoire autonome au sein du Danemark riche en minéraux de terres rares et ressources stratégiques — cette influence pourrait avoir une importance exceptionnelle dans le positionnement géopolitique continental.

Implications pour l’investissement énergétique

Les compagnies d’électricité se trouvent à naviguer sur un terrain politique périlleux. La rentabilité de la transition vers le renouvelable reste convaincante : les coûts de stockage continuent de baisser, l’efficacité des turbines s’améliore, et la modernisation du réseau s’accélère. Pourtant, l’imprévisibilité politique introduit des primes de risque que les marchés financiers intègrent dans leurs modèles d’évaluation.

Aucune des principales associations de services publics n’a commenté publiquement la suspension de Revolution Wind. En privé, les dirigeants reconnaissent que les actions administratives ciblant des projets spécifiques créent une incertitude plus large pour l’investissement. La question qui anime les salles de conseil et les desks de trading, de New England à New York, est de savoir si d’autres initiatives éoliennes offshore seront confrontées à des perturbations similaires, rendant l’allocation de capitaux renouvelables à long terme de plus en plus risquée.

La résolution — qu’elle soit technique, politique ou négociée par des canaux encore invisibles — donnera le signal de la position réelle de l’administration vis-à-vis de l’infrastructure d’énergie renouvelable lorsque de tels projets croiseront d’autres objectifs stratégiques.

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