La richesse dans la vie repose sur la « K-wave » — une réflexion sur le cycle économique

“人生发财靠康波”， c’est la déclaration classique du défunt économiste M. Zhou Jintao, dont le sens central est que l’accumulation de richesse personnelle dépend entièrement des opportunités offertes par le mouvement des cycles économiques. Bien que le mot « entièrement » puisse sembler absolu, il illustre l’impact considérable que les cycles économiques ont sur notre accumulation de richesse. Lors d’une conférence en 2016, M. Zhou avait déjà souligné qu’à cette époque, le cycle de Kondratiev passait du déclin à la dépression, et que la prochaine décennie serait une période de dépression (selon son jugement lors de cette conférence, ce cycle Kondratiev aurait commencé sa récession vers 2008-2009, atteignant son creux vers 2030). Aujourd’hui, cette prédiction s’est avérée confirmée par la réalité.

I. Sentiments personnels sur le cycle économique

Dans ma jeunesse, j’entendais souvent les anciens dire « Trente ans à l’est, trente ans à l’ouest », se plaignant des changements du monde et du flux du destin. À l’époque, je ne comprenais pas vraiment, mais maintenant, avec quelques connaissances sur les cycles économiques et après en avoir vécu un, je réalise que cette vieille sagesse recèle une grande intelligence sur « le cycle économique » : 60 ans, c’est précisément la durée d’un « cycle Kondratiev » complet !

Pour moi, après avoir commencé à travailler, la période la plus marquante a été celle du cycle immobilier. La durée de ce cycle immobilier est généralement de plus de 20 ans (voire près de 30 ans, avec environ 20 ans de hausse et 10 ans de baisse). La réforme du logement en Chine a débuté en 1998, les prix ont atteint leur sommet en 2016, puis ont stagné à un niveau élevé pendant deux ou trois ans, avant d’entrer dans une phase de déclin global.

L’âge moyen d’achat de la première maison pour une personne ordinaire se situe entre 25 et 30 ans. En tant que personne née au début des années 80, j’ai eu la chance de profiter de la dernière phase de hausse des prix immobiliers en Chine, car, étant né au début des années 80, j’avais environ 30 ans en 2010, ce qui correspondait à la période de montée.

Pour ceux nés à la fin des années 80 ou au début des années 90, la situation est différente : leur premier achat immobilier a généralement eu lieu en 2018-2019, à un moment où les prix étaient au sommet du cycle, ce qui implique qu’ils ont dû faire face à la pression de la baisse des prix par la suite.

C’est là que la force du cycle se projette directement sur le destin individuel.

II. Pourquoi la majorité des gens sont-ils peu sensibles aux cycles économiques, surtout aux grands cycles ?

Les cycles économiques sont si importants, mais pourquoi beaucoup de gens en ignorent-ils la plupart du temps, surtout les grands cycles ? Je pense que d’une part, cela peut être dû à leur éloignement de l’activité économique principale, et d’autre part, à la très longue durée de certains cycles. Cela me fait penser à la formule de l’intensité des vagues : I∝ρA²ω²u (I représentant l’intensité de la vague, A l’amplitude, ω la fréquence angulaire, 2 la puissance, ∝ indique une proportion). Si l’on considère le cycle économique comme une vague, alors l’intensité que l’on peut percevoir dépend de la fréquence de la vague, de son amplitude, et aussi de la distance à la source de la vague. Selon cette formule, je résume les raisons pour lesquelles la plupart des gens ne perçoivent pas les cycles comme suit :

1. Les cycles économiques importants ont une durée très longue et une faible fréquence : Les quatre grands cycles économiques que nous connaissons sont : le cycle Kondratiev (cycle de révolution technologique) d’environ 50-60 ans, le cycle de Kuznets (cycle immobilier / construction) d’environ 15-25 ans, le cycle de Juglar (cycle d’investissement en équipements) d’environ 7-10 ans, et le cycle de Kitchin (cycle des stocks) d’environ 3-4 ans. La durée de ces cycles est longue, leur fréquence faible. Plus un cycle est long (ω angulaire petite), plus l’amplitude (A) varie doucement en des points non critiques, et plus notre perception de la « force » est faible. On peut percevoir les variations du cycle immobilier sur 20 ans, mais il est beaucoup plus difficile de percevoir le cycle Kondratiev sur 60 ans.

2. Les fluctuations à court terme masquent notre attention sur les tendances à long terme : Dans la vie quotidienne, nous sommes plus facilement attirés par des fluctuations à court terme et à haute fréquence, comme : le cycle d’émotion des actions, qui peut se terminer en quelques jours ou une dizaine de jours ; les fluctuations intraday des contrats à terme, avec des cycles encore plus courts et une fréquence plus élevée. Ces fluctuations à court terme dispersent souvent notre attention des cycles longs et grandioses.

3. La distance par rapport à l’activité économique principale (éloignement de la source) : Les fluctuations du cycle économique sont plus fortement ressenties par ceux qui participent directement à l’activité économique centrale, comme les professionnels de la finance, les responsables gouvernementaux, ou les décideurs des grandes entreprises. La vie des gens ordinaires est peu liée à cela, leur perception est donc naturellement faible, car plus on est éloigné de la source, plus l’intensité perçue est faible.

III. Comprendre, percevoir et utiliser le cycle pour guider la prise de décision en investissement

Même si le cycle économique est invisible et rarement utilisé dans la vie quotidienne, il influence pourtant notre vie économique et notre accumulation de richesse au moment crucial. Il est donc essentiel de prêter attention à la connaissance et à la compréhension des cycles.

Pour la plupart des entreprises et des individus, il n’y a que 2 ou 3 grandes opportunités d’investissement au cours de leur cycle de vie. Lors de décisions d’investissement majeures, il faut impérativement tenir compte de la phase du cycle dans laquelle on se trouve. Sinon, cela risque de tourner mal, d’aller à l’encontre de nos attentes, et plus on force, plus on risque de faire des erreurs.

Prenons l’exemple des banques : si, en 2016 et dans les années suivantes, le marché immobilier allait très bien, mais que les banques ne prenaient pas en compte le cycle immobilier (cycle de Kuznets) qui approchait de son sommet, et qu’elles augmentaient leur crédit immobilier, cela conduirait inévitablement à une accumulation de créances douteuses. Les entreprises immobilières, comme Evergrande, qui ont continué à s’étendre de manière frénétique en ignorant les signaux de sommet du cycle en 2016-2017, ont des fins déjà évidentes.

Pour un individu, comprendre et appliquer le cycle est tout aussi important. Par exemple, pour ceux nés à la fin des années 80 ou au début des années 90, si ils avaient compris le cycle, ils auraient pu retarder l’achat de leur maison de quelques années en 2019, évitant ainsi une perte de richesse personnelle.

Comprendre le cycle économique n’est pas une « réaction tardive » ; cela peut nous aider à anticiper la tendance des prix des actifs et à prendre des décisions d’investissement plus éclairées. Bien que, lorsque la majorité des gens utilisent le cycle pour guider leurs décisions, cela puisse déformer la perception du cycle, tant que l’humanité existe, que la cupidité et la peur existent, le cycle perdurera et restera toujours pertinent.

Voici quelques réflexions personnelles sur la force du cycle économique. Par la suite, je continuerai à apprendre, explorer, et tenterai de partager : à quel stade se trouvent actuellement les quatre grands cycles économiques (Kondratiev, Kuznets, Juglar, Kitchin) ? Comment fonctionnent les cycles courts liés à notre vie quotidienne, comme le « cycle porc », « cycle des œufs », « cycle du charbon » ? Quelles sont les causes fondamentales de ces cycles ? Et comment influencent-ils concrètement notre vie ? **$ETH **$BTC